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Crônicas Cariocas (Chroniques Cariocas)
18 juillet 2013

Un jour à Rio, au milieu des manifs...

C'est un peu dificile vous tenir au courant de ce qui se passe à Rio en ce moment.

Tous les jours il y a des manifs. 

Celle concernant les "pas à cause de 20 centimes" a fini par se diviser. Les 20 centimes ont été remis au beau fixe (le prix du bus est revenu à R$2,75 pour TOUS les bus, même ceux à clim', et le métro à R$3,20), mais les protestations continuent.

Quelque chose qui n'arrivait pas depuis la dictature, début 1985, donc qui est plutôt positif, mais qui est devenu quasi-incontrôlable car quasi-imaginable.

Maintenant on a des manifs des syndicats (fallait s'y attendre), des "dehors, Cabral !!" (Sérgio Cabral, le Gouverneur de l'Etat de Rio), les "le pétrole est à nous !" concernant les royalties du pétrole de l'Etat de Rio, et bien d'autres.

Il-y-a une chose que je peux vous dire : l'autre jour j'ai participé a une des manifs de syndics qui se déroulait de la Cathédrale Candelária à la place à Cinelândia (tout ça dans le Centre de Rio, le Centro).
Les premiers à jeter des bombes à effet moral et lacrymo, furent les policiers. Apprès une manif plutôt tranquille, je me suis trouvée encerclée, avec mes camarades de manif, sur la place en face du Théâtre Municipal (notre opéra) à Cinelândia, des bombes de tous types zig-zaguant dans le ciel, le bruit des balles de caoutchouc tirées par les policiers, des cris, des fuites sans issues.
Disons la vérité, le bordel n'a pas été que compte des policiers, armés, fardés, protégés de casques et boucliers, il-y-eu aussi des feux actionnés par des manifestants en colère, ou "manifesteux" comme on aime à les appeler ici, des pierres lancées contre les pliciers, quelques cocktails molotvs (dont une boîte de 6 qui fut repérée et désactivée par les propres manifestants, prouvant leur volonté de manifester, et non pas de détruire la ville).

Les manifestants, ceux qui ne voulaient que MANIFESTER, criaient à tue-tête : "ne courez pas ! ne courez pas !" lorsque nous couriont pour éviter les bombes, puis, "Sans violence, sans violence !". Mais rien à faire. Moi, j'avais peur. Tou le monde avait peur.
Comment une manif qui s'était bien déroulée jusque lors, commençait à déclancher un effet de chaîne tel que celui-ci ?

Sincèrement, je n'ai pas vu de "mascarados" (les "casseurs) détruire des bâtiments historiques ou autres (le Centro, est le "coeur" de Rio, ou tout s'est déroulé et s'est accomodé, d'ou les bâtiments Unesco et du même style).
Je ne dit pas qu'ils, les manifesteux, n'existent pas et qu'ils n'ont pas acté lors de cette manif.
Tout ce que je peux relater, c'est que la manif, avant les bombes des policiers, était plutôt tranquille.
Quand nous sommes arrivés à Lapa, tranquillement, sans courir, sans presse, sans armes, juste nos banderoles, nos voix et notre volontés, les policiers armés (Choque de Ordem, comme on les appelle ici), nous attendaient. Ils ont commencé à tirer des balles de caoutchouc là ou ça bougeait. Sans timidité, sans honte, sans pudeur. La foule s'est affolée, tout le monde a rebrousé vers Cinelândia.
Pareil, j'ai couru, de peur de me faire atteindre par quelque chose. Au moment ou, tout en courant, j'ai regardé derrière moi, 2 bombes lacrymos se sont écrasées à côté de moi. Je me trouvait devant une entrée de métro dont le rideau de fer se fermait. J'ai dévalé les marches aussi vite que j'ai pu. Je me suis presque fait écraser par la grille. Juste derrière moi, s'écrasait une troisième bombe lacrymogène, dans les escaliers du métro.

Donc, quand je vois qu'aujourd'hui, ce soir, des manifestants se pressent dans la rue ou habite le Gouverneur de la ville, Sergio Cabral, je COMPREND POURQUOI. La violence non. Mais je comprend la fureur, la colère, l'indignation des gens. Car j'ai la même.

Je ne participerai pas de ces manifestations dans les rues, disons "privées", "résidentielles" de Rio. Le problèmes, n'est pas CHEZ le Gouverneur. Mais DANS le gouvernement de Rio. Les actions de Cabral et de Eduardo Paes, le Maire de la ville.

Au moment ou j'écris, la rue ou habite Cabral est en pleine manif. Et il est 00H30. Bombes lacrymos, feux, destruction de banques, boutiques, immeubles, manifestants ondulant le drapeau du Brésil.

Je ne participerai probablement pas à d'autres manifs. Mais je les soutiendrai. Car le Brésil a besoin de se réveiller, de se révéler, de faire entendre sa voix, de se relever. La corruption politique ici est énorme. L'injustice ici est immense. La colère ici est colossale. Peu importe le moyen, à partir du moment qu'il est sans violence humaine.

Et comme dit notre hyme national, " [Brésil,] Géant par ta propre nature, Tu es beau, tu es fort, intrépide colosse, Et ton avenir reflète cette grandeur", alors GRANDIS e soit FORT, INTREPIDE et COLOSSE comme ta terre l'es !

bandeira-brasil

Hymne National

Ouviram do Ipiranga as margens plácidas
De um povo heróico o brado retumbante,
E o sol da Liberdade, em raios fúlgidos,
Brilhou no céu da Pátria nesse instante.

Se o penhor dessa igualdade
Conseguimos conquistar com braço forte,
Em teu seio, ó Liberdade,
Desafia o nosso peito a própria morte!

Ó Pátria amada,
Idolatrada,
Salve! Salve!

Brasil, um sonho intenso, um raio vívido
De amor e de esperança à terra desce,
Se em teu formoso céu, risonho e límpido,
A imagem do Cruzeiro resplandece.

Gigante pela própria natureza,
És belo, és forte, impávido colosso,
E o teu futuro espelha essa grandeza

Terra adorada,
Entre outras mil,
És tu, Brasil,
Ó Pátria amada!

Dos filhos deste solo és mãe gentil,
Pátria amada,
Brasil!

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